Chapitre 2
Les lumières de Flaranse ! - Le Merry Blue, une serveuse et des convictions !
« -Hé… On est arrivé… »
La voix d’Arthus était parfaite pour un réveil tout en douceur. Ces beaux yeux verts m’accueillirent quand j’ouvris les miens.
« -Regarde, dit il en montrant du doigt l’extérieur. »
J’écoutais son conseil et me penchai vers la fenêtre, découvrant malgré le sommeil qui ne voulait pas me laisser ma vision complète la beauté incontestable de cette ville dont on m’avait tant parlé. Moderne, sans l’être trop, des lumières de toutes parts, une grande tour… J’aperçu aussi une église, où sûrement un cathédrale vu sa taille, qui occupait l’arrière-plan. La nuit était tombée, et j’avais de la chance d’ailleurs, cela n’aurait pas donné le même effet en plein jour. C’était sublime. Un peu comme un soleil au milieu de la froideur de l’obscurité régnante aux alentours.
« -Au fait, quand te décidera-tu à me dire ton nom ? »
Le beau jeune homme avait interrompu ma rêverie, et je lui en voulait beaucoup, car ces histoires de nom me faisait repenser à ma situation actuelle, c’est-à-dire amnésique et totalement perdue.
« -Eliza… Je crois… »
Ma réplique le fit rire.
« -Tu crois ? »
Je n’allais pas tout de même lui dire que j’avais perdu la mémoire. Cela me fit penser au fait que j’avais tout déballer à Azel sans aucune hésitation. Peut-être me mettait-elle en confiance, malgré son aura très étrange.
« -J’en suis presque sûre. »
Et je rigolai avec lui, cachant ma gêne. Je regardai autour de moi, et vit que Holla et Teller partageaient la même banquette. Il ne se disputaient pas, non, ils avaient l’air d’avoir sympathisés. J’adressais un regard interrogatif à Arthus, avec un discret signe de la main pointant le couple.
« -Oh, me souffla-t-il, c’est… Enfin, la fille, qui est allée s’asseoir à côté de lui. Ils ont parlés un moment, puis ont commencer à réellement s’apprécier, on dirait. »
Cela ne m’avançait à pas grand chose si je ne savais de quoi ils avaient discuté, mais au moins, j’appris une chose : le beau rouquin se tenant en face de moi n’avait aucune mémoire concernant les noms. Au moins, je n’aurais pas du souci à me faire concernant le mien, si il était faux.
« On arrive bientôt à Flaranse. Vous vérifierez tout, et après, bah, descendez. Sauf le chat, elle doit rester. Hum… Cette personne se reconnaîtra… »
La conductrice n’étais pas vraiment douée pour s’exprimer normalement, apparemment.
« -C’est de toi qu’elle parle ? me demanda Arthus.
-Euh… Oui…
-Fais gaffe à toi, si c’est une affaire avec elle, tu n’en sortira pas sans séquelles.
-Non, ne t’inquiètes pas. Elle compte juste m’aider, en fait. »
Il pouffa. Je me jurai que la prochaine fois, je ne lui dirai rien.
« -Azel ?! Aider quelqu’un ?! Ce monstre ? »
Pendant ce temps, une ombre s’était glissée derrière lui, s’était posée sur le rebord du siège et s’était approchée de la tête de mon voisin.
« -Cooo… »
C’était un pigeon, entièrement blanc, avec un chapeau haut de forme adapté à sa petite taille, des petites lunettes rondes, une cravate et un haut de maillot. On aurait dit une peluche à laquelle on aurait cousu de tous petits habits. Il était adorable. Pourtant, Arthus se retourna, et son teint passa soudain du beige clair de sa peau à la couleur la plus pure jamais vue. Il semblait terrifié, de la sueur coulait sur son front. Le mignon petit oiseau s’envola en direction de la locomotive, et passa facilement la séparation par un hublot entrouvert.
« Oh, non, je suis mort ! Saleté de Poren !»
Il se leva d’un bond, courut jusqu’à la porte menant aux autres wagons, et disparut. Le train, quant à lui, ralentissait en entrant dans la ville. Les habitations éclairées rendaient cette ville encore plus joyeuse de l’intérieur. J’apercevait de nombreuses personnes dans des avenues animées par les magasins encore ouverts. Aucun doute, Flaranse vivait la nuit. Un fracas se fit entendre, et tout le monde tourna la tête vers la direction indiquée par le bruit. C’était Azel, méconnaissable. Elle dégageait un aura maléfique et insoutenable. Les poings serrés, elle nous dévisagea tous un par un. Son regard plus noir que la dernière fois que je l’avais vu formait un contraste incroyable avec sa peau claire. Et pourtant, elle restait magnifique. Je reconnu le pigeon, Poren, posé sur son épaule droite. Elle ouvrit la bouche et articula :
« -Où… Où est-il ? »
Holla se redressa.
« -Puis-je vous faire remarquer que nous arrivons bientôt en gare, et que le train n’est pas dirigé ?»
Là, elle avait fait un sacré effort de langue, parce qu’avec Teller avant ma sieste, ce n’étais pas la même chose.
« -Ca, je m’en occupe, ok ? »
Le pigeon s’envola encore vers la locomotive.
« -Où est ce rouquin ? Il a dit quelque chose de pas très gentil sur moi. J’aimerais juste qu’il s’excuse. »
Son regard redoubla d’intensité. Un tension profonde avait envahi le wagon. C’est l’homme au regard de sang, celui qui me faisait peur, qui pris la parole.
« Il est parti en direction des autres wagons. »
La jeune conductrice, ne le remerciant même pas, partit d’un pas rapide vers l’arrière du train. L’étrange homme souriait. Holla, elle, commençait à avoir un peu peur. Effectivement, nous nous trouvions maintenant au cœur de la ville. Teller était détendu, il souffla quelque chose à la jeune fille. Elle parut soudain étonnée. Un cri, lointain, retentit. C’était Arthus. Je me demandais ce qu’Azel lui faisait. Je m’inquiétais tout de même. En regardant par la fenêtre, j’aperçus la gare, qui se rapprochait vu la vitesse du train. Pourtant, il ralentit, sans personne aux commandes. C’était vraiment louche. Les haut-parleurs grésillèrent, puis articulèrent :
« -Coo, crooo coo. »
Poren. Ce pigeon était entrain de conduire le Vanity Bell. Un pigeon. Un long sifflement se fit entendre, pour indiquer que nous arrivions. Les passagers réunissaient leurs affaires, comme si de rien n’était. Moi, je restais sur mon siège, à attendre la vraie conductrice, et peut-être le cadavre du rouquin. Le train s’arrêta dans un crissement de roues incroyable, et tout le monde se bouscula pour descendre. Azel revint, tenant le pauvre Arthus par le bras. Il saignait du nez, et avait un œil à demi-fermé.
« -Oh, le chat. Bon, on y va ?
-Eliza… N’écoute pas cette femme… »
Elle le fit taire par un coup de poing dans le torse., puis se tourna presque trop naturellement vers moi.
« -Eliza ? Quel joli nom. »
J’étouffai un petit cri d’horreur en voyant le jeune homme craché un filet de sang.
« -Allons-y. Je l’emmène aussi, histoire qu’il ne me traîne pas en justice.
-Il n’y pas… De justice…
-Oui, je sais, mais c’est une expression abruti. »
Je ne comprenais rien. Pas de justice. Justice ? Y’en avait-il là où je vivais avant ? Toutes ces incompréhensions… Je n’étais peut-être pas née ici… Du moins, je l’espérais…
« -On va où ?
-Au Merry Blue, me répondit-elle avec un sourire.
-Salope… »
Le pauvre rouquin regretta sûrement ce mot. Azel lui infligea un redoutable coup de pied dans le dos, ce qui le fit tomber. Je me cachai les yeux. Je ne voulais pas voir ça.
« -Ne m’insulte plus jamais. Jamais. C’est compris ? »
La conductrice siffla, et Poren arriva par le même hublot emprunté plus tôt. Elle vint se poser sur l’épaule de son maître, qui nous fit sortir du train. La gare était aussi illuminée que le reste de la ville. C’était magique.
« -Re-Coda.
-Hein ?
-C’est le nom de la station. »
Cette fille me surprendra toujours. Traînant Arthus, elle nous fit marcher un petit moment à travers les rues brillantes. La majesté de Flaranse. C’était le mot. La ville était un peu comme une reine. Nous arrivâmes enfin devant un grand bâtiment, à l’écriteau coloré « Merry Blue ». Vu le design extérieur, ce ne pouvait être qu’un cabaret, où une salle de spectacle du moins. Je me demandais pourquoi Azel voulait nous emmener là. Elle poussa la grande porte argentée, et me fit signe de passer devant. L’intérieur reflétait toute la beauté de la ville. Un grand hall s’offrait à nous. Des rideaux bleus, des dalles couleur argent. Maintenant, la reine, c’était moi. De nombreuses personnes étaient présentes, toutes très distinguées et sûrement riches. La conductrice m’indiqua une grande entrée à gauche. Je me dirigeai donc et entra, découvrant une petite salle de bar des plus adorable . Elle s’assit à une table, offrant à Arthus un moment de répit bien mérité sur une chaise à côté d’elle. Je pris la place en face du rouquin qui tenait son nez en arrière, et dont les habits noirs dégageaient maintenant quelque chose de Jack l’éventreur. J’observais la salle. Je fus surprise de reconnaître Holla et Teller, partageant un repas. Il n’y avait personne d’autre, mis à part un jeune homme blond –et étrangement beau- dégustant un gâteau à la crème. Une fille sortit de derrière la caisse et s’approcha de nous. Elle avait de longs cheveux bruns, des lunettes et était un peu plus grande que moi.
« -Bonsoir, Azel. Hum, et bonsoir… Arthus.
-Excuse-moi, Camilia, j’étais obligée de ramener cet abruti avec nous. Le laisser en sang dans Flaranse… Je ne suis pas comme ça, non, je ne suis pas un monstre… »
Les deux jeunes filles jetèrent un regard noir au pauvre rouquin qui semblait atrocement gêné.
« -Camilia, articula-t-il difficilement, je suis désolé… Je te jures que… Je n’ai pas fait exprès d’oublier ton… Anniversaire…
-C’est pas tellement pour l’anniversaire que je t’en veux ! T’es vraiment con, c’est pas possible. »
Je regardais la scène, ahurie. D’après ce que je comprenais de l’échange, Arthus aurait eu une liaison avec cette serveuse, mais il aurait insulter ses parents… Ou un truc dans le même registre.
« -Bon, Camilia, s’il-te-plait. Pour moi, ce sera des brochettes de poulets, pour lui, rien, et pour elle… Que prends-tu, Eliza ? Choisis quelque chose qui te fais plaisir, je paye. »
Je m’empressai de regarder la carte. Je finit par choisir un plat pas très cher, ne voulant pas l’embêter.
« -Hum, je vais prendre une salade au poisson. »
En plus, cela me faisait vraiment envie. Camilia s’en alla. J’en profitai pour interroger un peu Ael.
« -Au fait, Poren sait conduire le Vanity Bell ?
-Crooo coo.
-Bien sûr.”
Comme si c’était normal.
« -Et, je me demandais encore quelque chose. Cet après-midi, dans le train, Holla a appelé Teller « Le vampirique ». Ca veut dire quoi, au juste ? »
J’avais baissé la voix, au cas où le nouveau couple m’entendraient. C’est vrai que ce surnom m’avait interpellé.
« -Ah, oui… Les classes de démons… Bon, pour faire simple, les natifs des Enfers sont des démons, c’est logique. Il y a les démons simples, qui sont des démons ne présentant aucun pouvoir spécifique. Après, il y a les démons vampiriques, qui sont des démons doublés de vampires. Pas très appétissant, c’est clair. Et enfin, la crème de la crème, les diamants… Les démons impériaux. Alors, eux, ils se comptent sur les doigts de la main. Ils vivent quelques millénaires, et sont extrêmement puissants. C’est pour ça, le GIE. Oui, Werm est une démone impériale, c’est de là que lui vient ce respect immense. Elle n’a plus qu’à mener sa petite loi tranquilement. Sa fille en est une aussi.
-Ah… Et tu m’a dit que le GIE était une dictature, mais alors pourquoi n’y a-t-il pas de révoltes ? »
Azel pâlit.
« -Il y en a certes. Mais, en préparation. La dernière remonte à une petite dizaine d’année, et elle a été noyée dans le sang. »
Elle avait vraiment l’air de s’y connaître. Camilia arriva avec nos plats. C’est alors que l’homme du train, aux yeux rouges, entra.
« -Pour moi, ce sera une salade de champignons. Cuisson à point. »
Depuis quand faisait-on cuire les salades de champignons ? Mais apparemment, cette phrase fit de l’effet dans la salle. Camilia se retourna. Azel devint plus blanche encore. Arthus émit un grognement. Teller se leva.
« -GIE, mes cocos.
-Je t’avais reconnu, Khord. »
La jeune serveuse s’approcha.
« -Dégage, articula-t-elle. »
Le blond au fond de la salle reposa sa cuiller dans son assiette maintenant vide, et s’installa de sorte à bien voir la scène. Holla semblait ne rien comprendre. Moi, j’étais terrorisée. Une voix masculine émergea de l’arrière salle :
« Vas-y doucement, Cami’ mon cœur, j’ai pas envie de me retrouver avec d’autres bouffons dans son genre sur le dos. »
Le regard de la jeune fille se plongea dans celui de l’agent du GIE. Elle se recula légèrement, et plia sa jambe droite.
« -Vodka…
-J’avais dit doucement !
-SHOOT ! »
Son pied défonça la mâchoire du fameux Khord, qui bougea légèrement, sans broncher pour autant. Tout le monde observait le combat.
« -Toujours aussi puissante, Camilia. »
Il s’approcha d’elle et glissa sa tête dans son cou. Il saignait de la bouche mais cela ne semblait pas le déranger.
« -En plus, tu sens bon l’amande. Délicieuse, ma chère.
-Va-t-en.
-Non.
-Tu es sûr ?
-Oui. »
Elle disparut. Littéralement. Elle bougeait tellement vite que plus personne ne la voyait. Elle réapparut enfin, assise sur les épaules du mystérieux homme.
« -Dana… »
Ses genoux se rapprochèrent d’un coup, atteignant la tête de Khord qui étaient sur leur trajectoire.
« -FESTIVAL ! »
Elle sauta sur un table, laissant l’agent s’écraser sur le sol.
« -Ouah… Je le connaissais pas celui-là… Toujours aussi sexy… »
Il se releva difficilement, tenant sa tête. Il semblait sonné. Je regardait Azel qui était détendue maintenant.
« -Pourquoi personne ne les arrête ? Même ceux qui sont dehors ! Ils pourraient le faire !
-Parce que c’est Camilia. Elle est très forte au combat rapproché. Et les autres au Merry Blue, ils sont au spectacle de ce soir, ou alors au casino. Ils ne peuvent rien entendre. Mais ce qui m’inquiète le plus, c’est pour la salade de champignons…
-Hein ? »
Elle se perdit dans ses pensées, quand un nouveau coup retentit. Camilia était entrain d’achever cet homme. Il était en sang., c’était horrible. Et pourtant, il se releva encore une fois.
« -Bon, je vais y aller un peu plus fort, cette fois, mon gros.
-Je t’attends. »
Elle se baissa légèrement.
« -90°… Double dose. »
Cette fois-ci, elle l’avait chuchoté. Un sourire sadique s’afficha sur son visage. Elle sauta en direction de Khord, et lui infligea deux coups de pieds se suivant majestueux entre les cuisses. Même moi, je compatissais. Il fit un vol plané de quelques mètres et alla s’étaler contre un table, qui tomba également. Il tenait de ses mains la partie touchée, et semblait beaucoup souffrir. Mais, il se releva, s’appuyant sur une chaise.
« -Je m’en vais… Camilia… On se reverra… Et toutes… Les personnes présentes… Dans cette salle… Vont payer pour tes… Conneries… T’aurais pas dû… Faire ça… »
Un grand silence pesait sur la salle. Khord s’en alla, en titubant, et la serveuse se tourna vers nous, d’un air gêné.
« -Je ne voulais pas vous impliquer… En fait… »
Des applaudissement se firent entendre. D’une seule personne. Tout le monde se retourna vers le jeune garçon blond.
« -Et bien, quoi ? Cette fille vient de terrasser un agent du GIE. »
Sa voix était superbe. Presque irréelle. Holla lui jeta un regard noir.
« -Non, mais ça va pas ? Cette fille comme tu dis viens de nous foutre dans une sacrée merde !
-Allons, calmez-vous. De toute manière, la majorité des personnes se trouvant ici font parti d’un projet de révolte. »
Il releva ses manches, et dit calmement à Camilia, sous nos regards ahuris par sa déclaration précédente :
« -Je voudrai bien du flan. »
La serveuse tomba sur le sol. Holla le dévisageait.
« -Vrai… Vraiment ?
-Oui, oui. Tout le monde, a part toi, moi, et la mignonne petite fille aux yeux jaunes. »
C’est de moi qu’il parlait. J’avais des yeux de chats, et ils étaient jaunes. Je me réjouissait intérieurement du fait qu’il m’avait qualifiée de « mignonne petite fille ». Il fallait dire qu’il était vraiment beau, lui. Mais je restait tout de même choquée. Azel m’avait parlez d’un mouvement de révolte, mais elle ne m’avait pas dit qu’elle en faisait parti.
« -Bon, et sinon, mon flan ?
-Ca arrive, dit la voix qui venait de ce que je pensais être la cuisine. »
Un homme blond en sorti. Lui aussi était superbe, mais je trouvais quelque chose de plus à l’apparemment amateur de sucreries. Il n’apportant pas le flan, pourtant. Il s’adressa à lui :
« -Comment est-tu au courant ?
-Une petite question d’observation. Mais je suppose que nous sommes tous dedans, maintenant. Nous n’avons plus trop le choix, en fait. »
Tout le monde se regardait. Une révolte. C’est vrai, après l’attaque, et le fait que nous soyons au moins tout inculpés comme témoins… Nous allions mourir de toute manière. Holla réagit.
« -Donc, on est tous impliqués dans une chienne de révolution absolument débile et qui n’a aucune chance de marcher. Et nous allons tous risquer notre vie à cause de cette serveuse, c’est ça ?
-Je suis désolée, je…
-Ouai, c’est ça, reprit le jeune blond qui avait encore un peu de crème autour de la bouche. Mais, au fond, vous devez bien vous avouez que vous détestez tous le GIE, et que si jamais ça réussi, vous seriez super heureux. Je me trompe ?
-Non, mais j’ai pas envie de mourir.
-Moi non plus, mais de toute manière on va tous y passer. Et si ce n’est pas pour une révolution, ce sera pour le fait que nous sommes témoins. Moi, je veux bien rejoindre le club salade de champignons cuite, je n’ai plus rien à perdre de toute manière. Et puis, je m’étais dis que je rejoindrai un truc du genre un jour. Et le chat, il en pense quoi ?
-Je… Je… J’ai perdu la mémoire aujourd’hui, me retrouvant dans un monde que je ne connais apparemment pas. J’ai quelques brides de souvenirs, mais il ne me semble pas qu’ils viennent d’ici… Tout ce que je veux c’est sortir de… Ce cauchemar ! »
Et voilà que je commençais à pleurer. C’est vrai, pour moi ce n’étais qu’un cauchemar. Je voulais me réveiller, découvrant ma vie heureuse et belle. Je voulais partir, tout oublier de cet endroit…
« -Tu m’excusera… Mais il semble que plus personne n’ai le choix maintenant… dit Arthus, qui semblait aller un peu mieux.
-Laissez-la un peu ! Vous devriez la comprendre, bande de bouffons ! »
Les bras d’Azel m’entourèrent. Elle me sera contre elle. Ma peur s’effaça instantanément.
« -Germani, qui pourrait nous faire savoir d’où elle vient ? »
Le jeune homme répondant à ce nom, c’était le barman –enfin, peut-être le patron.
« -Y’as bien cette folle qui vit dans la forêt. Tu sais, la Biche…
-Ouai, je vois.
-Je vous accompagne, j’aimerais rencontrer cette personne également. Et au passage, j’aimerais bien avoir mon flan.
-Je viens aussi, Azel. »
Ce fut bientôt la salle entière, mis à part les gens travaillant ici, qui se joignirent à ma cause (ils faisaient parti du même mouvement, c’était une explication plus plausible.). Seule Holla restait sceptique.
« -Pourquoi je viendrai ? J’ai rien à voir là-dedans. »
Elle se tourna vers Teller, qui lui répondit doucement.
« -Maintenant, si. On est tous impliqués, et on va aider cette fille, parce qu’elle fait parti du mouvement, maintenant. »
Je fais parti du mouvement ?… (de quoi ?)
***
Azel referma la porte de notre chambre.
« -Et pour Camilia et Germani ?
-Ne t’inquiètes pas, ça m’étonnerai qu’ils soient réellement en danger. Tu as bien vu comme les serveurs du Merry Blue sont puissants, même si Khord n’a pas attaqué, ils sauront se défendre. Et puis, de toute manière, le QG de la révolte va évidemment changer d’endroit, et de code aussi.
-Le code ?
-La salade de champignon cuite à point. C’était notre code. Je me demande comment Khord à fait pour l’obtenir. »
Un bruit se fit entendre, quelqu’un grattait au mur.
« -Azel, ma belle ! Ouvre moi et faisons des enfants !
-Je n’aurais jamais dû louer des chambres à côté, dit-elle dans un soupir. »
Elle sorti, et je pus entendre le cri terrorisé de Teller. Poren, elle –oui, c’est une fille, hein- voletait dans la chambre.
« -Crooo… »
Après quelques insultes, et des bruits de vases qui se brisent, le jeune garçon blond se glissa par l’ouverture de la porte.
« -Je fais le tour des chambres, c’est pour les noms.
-Ah, oui… Je m’appelle Eliza. Et, le pigeon, c’est Poren, Quant à la fille au chapeau haut de forme, c’est Azel.
-Moi, je m’appelle Ayke. Bon, ben, c’est tout… J’y vais, à demain. »
Ayke… C’était un très beau prénom. Je restais là un moment sur le lit de l’hôtel. Je partageait ma chambre avec la jeune conductrice, qui avait jugé inutile de m’endetter moi. Par contre, elle avançait tous les autres (avec des intérêts). Elle rentra finalement, avec quelques petites taches de sang sur son tee-shirt blanc, et se dirigea vers le balcon. L’horloge affichait 3 heures 47. Je la rejoignit, elle était entrain d’allumer une cigarette. Elle la porta à sa bouche et relâcha la fumée très élégamment.
« -Demain, on va dans une forêt pour voir un rat de bibliothèque qui sait à peu près tout dans ce monde. On va lui demander d’où-tu viens. Elle aura sûrement un réponse, cette fille est inhumaine. »
Avec toutes les personnes inhumaines que j’avais croisé depuis le début… Plus rien ne m’étonnais.
« -Tu devrais aller dormir.
-Et le Vanity Bell ? »
Voilà que je m’inquiétais pour le train.
« -Je te l’ai déjà dit, je suis en vacances. Vu que le Vanity Bell m’appartient, on pourra s’en servir. »
Quel genre de fille était donc Azel ? Elle possède un train, utilise les rails à sa guise… Elle devait être quelqu’un d’important.
« -D’accord… Bon, je vais me coucher. »
***
Les lumières de Flaranse étaient purement sublimes ce soir. Même à cette heure tardive, elle continuaient de donner la vie dans cette ville. Tout le monde dormait, à l’exception d’Azel, qui regardait les rues depuis le balcon de sa chambre, pensant à cette journée plus qu’exceptionnelle. La révolte… Elle s’y était engagée sur un coup de tête, ayant pour idée de venger sa mère. Est-ce que cela allait finalement aboutir ?…
PERSONNAGES (je met que les nouveaux, hein. Vous aurez compris que Khord est l'homme flippant)
Camilia
- Spoiler:
Ayke (GRANDE IMAGE)
- Spoiler:
Germani
- Spoiler:
CLINS D’ŒIL
Camilia : C'est le genderswap de Keima (God only knows)
Ayke : Miyaji de Starry Sky
Germani : Genderswap de Panty
Re-Coda : ca, c’est dans Solatorobo, hein.
Quand Khord dit à Camilia qu’elle sent bon l’amande . [Kink : Le mec parfait, pour moi, il sentirai l’AMANDE 8D]
Je crois que c’est tout.
LEXIQUE D'ATTAQUES DE CAMILIA
Vodka shoot : Coup de pied puissant porté à la mâchoire.
Café long : ???
Dana festival: Coups de genoux des deux côtés de la tête.
90° Double dose : Double coup de pied puissants dans les parties génitales des garçons auxquelles faut pas toucher. /LOL/
Lemon ice cream : ???
Oignon Soup: ???
Kotkas Furie : ???
Merry Nightmare : ???
Merry Blue Spécial : ???
BONUS
Héhéhé ~
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